Créé en 2005 au > Théâtre Gérard Philipe
Production : Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Centre dramatique national
La pièce bénéficie de l'Aide à l'Ecriture du ministère de la Culture et de la Communication
Les Félins m'aiment bien
      
de Olivia Rosenthal
(Éditions Actes Sud-Papiers)
mise en scène Alain Ollivier
 
      Alain Ollivier a découvert cette pièce, due         à une jeune femme, à la faveur d'un article paru dans "Le         Monde des livres".
      "Je l'ai lue", dit-il. "J'ai été stupéfait         par la sûreté de la composition et le caractère inhabituel         de l'inspiration". Il y voit "un conte cruel, traité avec         sensualité et une certaine qualité d'humour". Pour lui,         l'axe central de l'œuvre se trouve "dans l'impuissance de la fonction         paternelle". Six personnages sont en jeu. Il y a deux couples d'amoureux         (Balthazar et Marianne, Roland et Cérès) et les membres d'une         famille (Alix et Nestor, respectivement sœur et père de Balthazar).         Ils forment, dans la même maison qu'ils ne quittent jamais, une communauté         sur laquelle se met à planer une menace mystérieuse.
Il est question d'un puma qu'il s'agirait, pour Balthazar et Alix, qui           sont, rappelons-le, frère et sœur, d'alternativement attacher           et détacher. Les personnages sont insensiblement amenés           à s'affranchir des conventions familiales, sociales et sexuelles           sans lesquelles la société ne peut être. Ils s'affrontent           avec violence, se mettent en danger. Bien que maîtrisant le langage,           ils évoluent dans un univers à l'inquiétante étrangeté,           fait des gestes sauvages, de tentations criminelles, de paroles de rage           et de mots d'amour. Toute psychologie cède la place à la           brutale expression des pulsions. L'action se passe devant une serre tropicale…
      Nous n'en dirons pas plus, par crainte d'altérer le plaisir de           la découverte de l'univers infiniment prégnant et singulier           de quelqu'un avec qui, décidément, il va falloir compter.
" Tout se passe comme si le spectateur assistait à la mise en place d'un jeu, aussi cruel que macabre, avec ses gagnants (que gagne-t-on ?) et ses perdants (que risque-t-on?). "