Alain ollivier à l'auditorium du louvre
Alain Ollivier. Auditorium du Louvre, Paris.
25 mai 2009. Photo©Céline Huet(DR)

 

HOMMAGES A ALAIN OLLIVIER


Laure Adler, France Inter, 21 mai 2010

> Jean-Pierre Thibaudat, Rue 89
> Armelle Héliot, L'Avant Scène
> Brigitte Salino, Le Monde
> Libération
> Fabienne Pascaud, Télérama
> Jean-Pierre Léonardini, L'Humanité
> Le Point
> Politis
> Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse
> La Lettre du spectacle
> Fabienne Pascaud, Télérama
> Laurence Liban, L’Express, 24 mai 2010

> Dernière lecture en public
d’Alain Ollivier, 25 mai 2009

Compagnie Alain Ollivier

 
Hommage à Alain Ollivier

Philippe Adrien, Église Saint-Roch, paroisse des artistes, vendredi 28 mai 2010

« Aujourd’hui, Alain a ouvert les yeux, il a vu son frère Yann, et lui a demandé par quel TGV il était arrivé, puis il nous a dit en regardant vers la fenêtre : “il fait beau”.
Et je lui ai offert un peu de cette magnifique journée de printemps en ouvrant grande la porte-fenêtre de sa chambre et les persiennes… Je lui ai dit de bien regarder le soleil, les arbres en fleurs, le ciel azuré, et il a souri. »
Ces lignes sont extraites d’un courrier que m’a adressé Claire Amchin il y a quelques jours.

Nous sommes réunis ce matin pour faire l’hommage de notre amitié à Alain Ollivier.

C’est Daisy Amias qui un jour m’a parlé d’Alain alors que j’étais occupé à réunir des comédiens pour jouer Ubu Roi et aussi Ubu Cocu, la pièce bourgeoise que je voulais enchâsser dans la farce épique. J’ai dû commencer par dire à Alain que je n’avais pas grand chose à lui proposer, sinon le Roi de Pologne, le Czar et, en cherchant bien, la sorte d’apparition vengeresse concoctée gaillardement par le jeune Alfred Jarry et ses condisciples du Lycée de Rennes… Oui, l’apparition du très fameux Mathias Von Königsberg, soit quelques phrases proférées censément depuis l’au-delà !... Proposition qui me paraissait globalement bien mince pour un comédien, qui déjà quelques années auparavant avait obtenu le prix de la Critique Dramatique.

Eh bien, Alain Ollivier adhéra aussitôt à ce plan. Je me demande encore aujourd’hui ce qui a bien pu le convaincre, voire le captiver dans cette aventure… Faute d’une quelconque réponse rationnelle, je dirais que c’est probablement le fait d’avoir à interpréter dans la même soirée deux rois – dont l’ombre de Mathias, fondateur de la lignée royale de Pologne - plus un empereur, le Czar de Russie, oui, je pense que c’est précisément cette énorme charge symbolique conjuguée à l’absurdité de la Geste Potachique - Ubu, n’est-ce pas, ce que ça représente comme extrême dérision - oui, je crois que c’est cela, ce contraste, qui a convaincu Alain de me suivre. Comme s’il y avait eu en lui un pataphysicien natif, qui cette fois au moins devait paraître en scène, ou plus exactement sur la piste du cirque de Reims que nous avions pour la circonstance réhabilité...

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Philippe Adrien, Église Saint-Roch, paroisse des artistes, vendredi 28 mai 2010


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