Créé en 2006 au > Théâtre Gérard Philipe
> revue de presse
 

 
Pelleas et Melisande
photo © Bellamy

mise en scène Alain Ollivier assisté de Olivia Burton
scénographieAlexandre de Dardel
réalisation des toiles plissées et peintes Jean-Baptiste Marot assisté de Céline Legrand et Sarah de Téléga
lumière Pierre Gaillardot
son Anita Praz
costumes Claire Risterucci
avec Anne Alvaro • Magali Montoya • Sylvie Pascaud
et avec la participation de Marine Jardin et Camille Rosa

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production Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, Centre dramatique national

Compagnie Alain Ollivier

Le Marin

de Fernando Pessoa
(Éditions José Corti) - traduction française Bernard Sesé
mise en scène Alain Ollivier

 «Raconte encore, ma soeur, raconte encore… N’arrête pas de raconter, et ne fais pas attention aux jours qui naissent… Le jour ne se lève pas pour qui pose sa tête sur le sein des heures rêvées…Ne tords pas les mains, cela fait un bruit qui ressemble à un serpent furtif…Parle-nous encore, encore beaucoup de ton rêve.»
 
Composé en deux jours les 11 et 12 octobre 1913, Le Marin est aujourd’hui encore un chef-d’oeuvre méconnu, prémonitoire et fondateur du théâtre du XXe siècle..

Pessoa n'a écrit pour le théâtre que Faust (resté inachevé, bien que travaillé jusqu'à sa mort en 1935) et Le Marin.
Le Marin est composé les 11 et 12 octobre de l'année 1913, où Pessoa, dans la revue Teatro, revendique un théâtre proche de l'esprit des symbolistes français et de Maeterlinck: "L'intrigue au théâtre réside non pas dans l'action ni dans la progression et les conséquences de l'action, mais plus largement dans la révélation des âmes à travers les paroles échangées et la création de situations"

 

Trois jeunes filles veillent leur compagne défunte. C'est la nuit, et il y a comme un sillage vague de clair de lune. "Ne désires-tu pas, ma sœur, que nous trompions le temps en nous racontant ce que nous avons été ? C'est beau et c'est toujours faux..."
Pessoa a alors vingt-cinq ans. Et ce que lui dictent les voix de ces veilleuses, c'est le théâtre même de son inspiration. Les trois veilleuses sont les figures des voix intérieures du poète pendant la création.

"Un coq chante. Les veilleuses demeurent silencieuses. Non loin, sur un chemin, une charrette indécise gémit et grince."

À la découverte posthume des œuvres de Pessoa, Lisbonne est entrée dans la mythologie littéraire, comme la Prague de Kafka et le Dublin de Joyce. Le Marin reste cependant un chef d'œuvre méconnu.


 

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